Rattachée à l’Albien supérieur et au Cénomanien basal, la Formation de la Glauconie de base recouvre la surface d’érosion post-jurassique qui termine la Formation du Coral rag (Oxfordien moyen). A son sommet, elle passe insensiblement à la Craie glauconieuse cénomanienne. La Glauconie de base correspond à un dépôt condensé constitué essentiellement de sables glauconieux et quartzeux souvent remaniés, très riches en glauconie, minéral argileux à forte teneur en fer et se formant à une profondeur comprise entre 50 et 500 mètres. L’abondance de la glauconie caractérise un faible taux de sédimentation lors d’un épisode de débordement marin. Ainsi la formation de la Glauconie de base marque le début de la transgression crétacée dans le secteur du Pays d’Auge.
Entre le sommet de la Formation du Coral Rag et le début de la Glauconie de base il existe une importante lacune sédimentaire d’une cinquantaine de millions d’années, correspondant à la fin du Jurassique et à la quasi-totalité du Crétacé inférieur. Cette lacune est d'une part liée à l’érosion des dépôts, comme en témoigne la surface de ravinement qui termine le Coral Rag, et d'autre part à une absence de dépôts ; les terres etaient émergées pendant la plus grande partie du Crétacé inférieur.
La Glauconie de base occupe un replat broussailleux, humide et chaotique, affecté de coulées et de glissements, situé entre la falaise argileuse des Vaches Noires et l’arrière-falaise de craie cénomanienne. L’accès est difficile et les conditions d’observation y sont particulièrement défavorables. |
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Bois flotté silicifié
La présence de bois flottés témoigne de la proximité des terres émergées. Des bois silicifiés proviennent de sables remplissant des dépressions de la surface d’érosion post-jurassique. Ces dépôts détritiques résiduels, rattachés à l’Aptien supérieur, renferment aussi des fossiles phosphatés ou ferrugineux. Ils ont été remaniés dans la Glauconie de base au début de la transgression marine.
Photo Thierry Rebours – Collection Thierry Rebours |