La PIERRE DE CAEN - Matériau de construction
Exploitation d'une carrière souterraine - La Maladrerie à Caen

Sommet de la formation du Calcaire de Caen fournissant la pierre de Caen
Le chemin d’accès à la carrière souterraine s’enfonce en tranchée dans la partie supérieure de la formation du Calcaire de Caen. La carrière est creusée dans les calcaires massifs blanc crème qui se développent dans la partie basse de la tranchée. L’exploitation du calcaire est limitée, vers le haut, par des lits de silex. Ceux-ci apparaissent dans les bancs terminaux de la formation du calcaire de Caen et à la base de la formation du Calcaire de Creully, visibles ici dans la partie supérieure et grisâtre de la tranchée.
Chambre souterraine de la carrière de la Maladrerie, près de l’entrée de la carrière
L’exploitation de la carrière sur une hauteur de 4 à 5 mètres a laissé de vastes chambres souterraines, dont le toit est soutenu par de nombreux piliers.
Les flancs taillés de ce pilier exposent la succession des bancs calcaires, massifs et homogènes, exploités pour la Pierre de Caen. La taille a laissé des stries obliques qui masquent le litage ; cependant, de minces joints argileux sombres permettent de repérer les limites de bancs.
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Toit de la carrière
Le toit, martelé par les outils de taille, expose par endroit d’abondantes figures de bioturbation (terriers verticaux et galeries horizontales), soulignées par une teinte ocre due à l’accumulation de l’oxyde de fer déposé par l’eau d’infiltration.
Petites stalactites
Après avoir percolé dans les couches calcaires du toit de la carrière, l’eau d’infiltration, chargée de carbonate de calcium dissous, forme de multiples gouttes suspendues au toit. Quand la goutte tombe, elle laisse à sa périphérie un dépôt de carbonate de calcium et elle cède la place à une nouvelle goutte ; ainsi, petit à petit se forment de fines stalactites, petits manchons de calcaire aux parois minces et translucides.
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Ancien puits d’extraction de la pierre
Grâce à des échelles introduites dans ce puits, les carriers pouvaient accéder à une chambre d’exploitation souterraine. On peut apprécier l’épaisseur du toit. On voit que dans ce secteur des carrières, le toit est peu épais, ce qui entraîne des problèmes, actuellement, au niveau des constructions et aménagements de surface.
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