Particulièrement bien exposée dans la partie sud de la baie d’Ecalgrain, la formation ordovicienne des Grès de May appartient au flanc sud du Synclinal de Jobourg (orogenèse varisque). On y observe de nombreuses figures sédimentaires, témoins d’une sédimentation très littorale ainsi que de beaux exemples d’érosion différentielle.
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Première barre gréseuse, vue de face :
Un premier ensemble de bancs gréseux décimétriques forme un escarpement qui barre le platier rocheux d’Est en Ouest. Les bancs présentent des ondulations et des variations d’épaisseur.
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Première barre gréseuse, vue de profil
Les bancs de Grès de May plongent vers le nord et ont une direction WNW- ENE : ils appartiennent au flanc sud du synclinal de Jobourg qui occupe la partie sud de la baie d’Ecalgrain. Le plissement a eu lieu au cours de l’orogenèse varisque, la phase tectogénétique étant attribuée au Carbonifère. |
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Les Grès de May ont une teinte légèrement ocre parfois bigarrée. Ils proviennent de la consolidation de sables littoraux, quartzeux, fins, et bien classés.
La richesse en quartz leur confère une cassure esquilleuse et les rend très résistants à l’érosion. |
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Entre les bancs de grès proéminents, un lit silteux provient de la consolidation de vases noires déposées en milieu calme. Beaucoup plus tendre que les grès, il est creusé par l’érosion. |
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Premier escarpement de Grès de May
Les bancs de grès, séparés par de minces lits silteux, présentent d’importantes variations d’épaisseur ; certains bancs se dilatent puis s’amincissent latéralement jusqu’à leur disparition : ils correspondent à des mégarides. Le milieu de sédimentation était une plate-forme littorale soumise à des courants. |
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Variations d’épaisseur dans des bancs de grès.
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Des passées silteuses sombres, schistosées, s’intercalent dans les barres de Grès de May.
Moins résistantes à l’érosion, ces passées schisteuses correspondent à des zones en creux.
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Erosion différentielle et faille
La barre rocheuse est formée de bancs de grès qui résistent mieux à l’érosion que les schistes noirs situés en contrebas.
Les bancs de grès, à faible pendage nord, sont interrompus par une faille. Le plan de faille, plongeant fortement vers le Nord, a été dégagé par l’érosion, qui s'est manifestée de manière plus intense dans les schistes. |
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Niveau ferrugineux (visible sous la pointe du marteau) au sommet d’une passée silteuse
Dans les sédiments ordoviciens, les niveaux ferrugineux sont assez fréquents ; ils sont alors associés à des siltites. |
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Situés dans le deuxième escarpement rocheux (émergé à marée montante), ces bancs de grès plongent faiblement vers le nord ; les surfaces de ces bancs exposent des rides de courant et des traces de bioturbation.
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Rides de courant à la face supérieure d’un banc de grès ; la morphologie exacte des rides est partiellement effacée par l’action des vagues.
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Traces de bioturbation à la face supérieure d’un banc bancs de grès
Les horizons d’argilite noire ou micacée soulignent les structures sédimentaires (rides, pistes). |