Les filons de dolérite de la Hague se sont mis en place au Dévonien (400 à 360 Ma) ; ils sont liés à l’orogenèse varisque (phase de distension précoce).
Les filons de dolérite sont abondants dans les roches plutoniques du socle cadomo-varisque de la Hague. Ils sont beaucoup plus rares dans les couches sédimentaires paléozoïques, car le magma y pénètre moins bien, ces dernières ne présentant pas de réseaux de fractures analogues à ceux des roches plutoniques.
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Filon de dolérite dans la baie d’Ecalgrain
De couleur gris bleu, ce filon de dolérite est injecté dans la granodiorite de Thiébot qui affleure sur l’estran rocheux sud de la baie d’Ecalgrain (visible seulement à marée basse). Sur l’estran, l’action érosive des vagues entretient sa patine gris bleu et adoucit les cassures. |
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A marée basse, on peut suivre les filons de dolérite, bleutés, sur plusieurs mètres dans la granodiorite de Thiébot, à la fois sur l’estran rocheux usé par la mer et dans les barres rocheuses.
A survoler |
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Filon de dolérite dans la falaise sud de la Côte Soufflée (visible dans l’anse du Cul-Rond).
Au-dessus du niveau des hautes mers, la dolérite prend une couleur brune plus ou moins prononcée selon son degré d’altération.
Ce filon est injecté dans les orthogneiss roses de l’anse du Cul-Rond, puis a été décalé par une faille plate.
A survoler |
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De nombreuses fractures découpent la dolérite et facilitent son altération. Les cassures font apparaître une couleur brune qui résulte de la libération d’oxydes de fer liée à l’altération. |
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Structure doléritique intersertale
Une vue rapprochée de la surface permet d’observer un réseau de petites baguettes blanches millimétriques de feldspaths (plagioclases) ; dans les mailles du réseau, la pâte sombre est formée de grains jointifs de pyroxène (augite).
La composition minéralogique indique que la dolérite a la même composition chimique qu’un basalte.
A survoler |
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Surface polie d'un galet de dolérite
Cette surface présente deux générations de cristaux de plagioclases. Les plus gros cristaux se sont développés sur des périodes plus longues que les petites baguettes millimétriques. |
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Filons de dolérite sur l’estran de l’anse du Cul-Rond
Deux minces filons traversent la granodiorite de Thiébot gneissifiée qui affleure sur l’estran, dans la partie médiane de l’anse. Ces filons recoupent la foliation de la granodiorite cadomienne (bien visible à gauche) : ils sont postérieurs à la gneissification (cadomienne) de la granodiorite. |
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Vue rapprochée des filons de dolérite dans la granodiorite de Thiébot
Dans ces filons très minces, le magma a refroidi rapidement et s’est figé sur ses bordures (pas de cristaux visibles à l’œil nu). |
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Double filon de dolérite dans les orthogneiss de la paroi de l’anse du Cul-Rond
L’oxydation des minéraux ferromagnésiens donne une teinte brune à ces filons de dolérite situés dans la falaise et exposés à l’air et aux intempéries.
A survoler (Localisation du double filon de dolérite dans les gneiss de la paroi de l’anse du Cul-Rond) |
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Les fractures, qui découpent la dolérite en polyèdres, favorisent la pénétration de l’eau dans la roche ; il s’amorce ainsi un processus d’altération en boules analogue à celui qui affecte les granites.
A survoler (Altération en boules dans des coulées épaisses de dolérite de la presqu’île de Crozon, Bretagne) |
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Un épais filon de dolérite affleure sur le flanc nord de la Côte Soufflée.
Ce filon (à droite) inclus dans la granodiorite de Thiébot, est brusquement interrompu par un laccolithe de microgranite (à gauche).
A survoler |