Après le Sinémurien, au cours du Pliensbachien et du Toarcien, la transgression liasique s’amplifie : la mer progresse de l’ENE vers le WSW en contournant les reliefs résiduels de la chaîne varisque.
La Roche Blain est située dans une dépression, entre les synclinaux paléozoiques de May au Nord et d’Urville au Sud. La sédimentation liasique s’est effectuée dans la cuvette limitée par les écueils formés par les barres gréseuses paléozoïques. Ainsi une plate-forme carbonatée s’établit et ennoye progressivement les écueils.
Les faciès peuvent être facilement observés sur des blocs éboulés provenant du front de taille qui entame la couverture sédimentaire jurassique. Ce front de taille, non stabilisé, recule au gré de l’exploitation du Briovérien sous-jacent ; il est en partie taluté et les bancs sont plus ou moins recouverts d’éboulis. L’attribution des faciès à des niveaux précis peut donc être incertaine.
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Calcaire gris à rostres de bélemnites (en section) et fragments de coquilles dispersés dans une matrice boueuse. Il provient probablement de la base de la Formation du Calcaire à bélemnites (Pliensbachien).
A survoler |
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Les rostres de bélemnites sont abondants dans les fins éboulis du front de taille ; ils proviennent des niveaux marneux de la Formation du Calcaire à bélemnites (Pliensbachien). Un de ces niveaux, le membre des Marnes grises à bélemnites, correspond à un approfondissement du milieu de sédimentation et à un maximum de la transgression au cours du Pliensbachien ; il constitue un niveau repère sous les calcaires du Banc de Roc. |
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Calcaire micritique et bioclastique à pellétoïdes ferrugineux et à bélemnites
Ce calcaire appartient probablement à la Formation du Calcaire à bélemnites (Pliensbachien). Il présente de nombreuses sections de rostres de bélemnites. On peut observer des traces de bioturbation (en haut à gauche) ainsi qu'une section transversale de coquille d’ammonite avec son siphon (à droite) .
A survoler |
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Détail du calcaire biomicritique
Le calcaire contient des pellétoïdes ferrugineux épars dans la matrice micritique. Sur la section longitudinale de bélemnite, on observe le rostre composé de calcite lamelleuse et l’alvéole où se logeait le phragmocône, partie cloisonnée de la coquille. |
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Traces de bioturbation à la surface d’un bloc de calcaire biomicritique
Ces traces témoignent de l’existence d’animaux fouisseurs à l’intérieur du sédiment. On observe des surfaces bioturbées dans toute la série liasique. |
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Traces de bioturbation (terriers) |
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Encroûtement ferrugineux
En partie recouverte d’éboulis, un enduit recouvre la face supérieure d’un banc calcaire biomicritique du Toarcien renfermant des bélemnites. La formation de cette croûte ferrugineuse témoigne d’un arrêt de la sédimentation.
A survole |
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Calcaire biomicritique toarcien
Ce calcaire appartient à la Formation du Calcaire à ammonites (Toarcien moyen à supérieur). Il s’agit d’un calcaire bioclastique riche en grains ferrugineux qui lui donnent une patine un peu rousse. Il renferme des bélemnites et une ammonite, probablement du genre Grammoceras. |
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Calcaire micritique à oolithes ferrugineuses (Toarcien)
Ce calcaire à cassure blanchâtre présente une ammonite (Grammoceras ?) à enduit ferrugineux et un fragment d’ammonite calcitisé. L'abondance d’éléments ferrugineux et de coquilles témoigne d'un ralentissement de la sédimentation. |
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Oolithes ferrugineuses noyées dans une matrice micritique
Les grains ferrugineux, pellétoïdes et oolithes, sont de plus en plus fréquents lorsqu’on monte dans la série liasique, ce qui indique un ralentissement progressif de la sédimentation au cours du Toarcien. |