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Traversée Nord-Sud du Massif d'Ecouves (Orne) |
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| La Formation du Calcaire des Vaux (extrême sommet du Caradocien et Ashgillien) appartient au flanc nord du Synclinal varisque de Sées. Cette formation carbonatée représente une rareté régionale : d’une part, il s’agit de la seule formation calcaire connue dans la série ordovicienne de Normandie, d’autre part elle n’est connue à l’affleurement que sur une surface très restreinte, sous forme de lentilles intercalées entre les Schistes du Pont-de-Caen, ordoviciens (Caradocien), et les ampélites siluriennes. Le contenu fossilifère (conodontes) a permis d’établir une équivalence entre le Calcaire des Vaux et d’autres formations calcaires connues dans toute l’Europe. C’est ce même calcaire qui se retrouve à l’état de fragments dans la Tillite de Feuguerolles, témoin de la glaciation fini-ordovicienne. Le site de la Carrière des Vaux est classé Réserve Naturelle Régionale Géologique. |
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Vue d’ensemble sur la carrière des Vaux |
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Blocs calcaires accumulés au pied du front de taille |
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Entrée de la carrière vue depuis la base du front de taille Le chemin d’accès, bordé de blocs calcaires taillés, s’ouvre sur la petite route qui traverse le hameau des Vaux à 100m au sud de la carrière ; cette route, parallèle à la D 26, relie Saint-Hilaire-la-Gérard à la D 908 (route de Carrouges à Sées). |
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Le fond de la carrière peut être très humide et même inondé en période pluvieuse |
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Les bancs présentent un pendage 40° sud. Ils appartiennent au flanc nord du synclinal de Sées, synclinal qui succède à l’anticlinal d’Ecouves vers le nord. Le plissement s’est effectué au cours de l’orogenèse varisque. A survoler |
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Le Calcaire des Vaux est un calcaire gris clair micritique (finement cristallisé) et bioclastique, riche en débris de crinoïdes. |
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Joints stylolithiques observés sur la tranche d’un bloc taillé A survoler |
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Conodonte Amorphognathus ordovicus collection Marcel Weyant, MHN Nantes Les conodontes sont des pièces microscopiques denticulées (0,25 à 2mm) provenant de l’appareil masticateur d’animaux marins. L’extraction des conodontes s’effectue en laboratoire, avec de l'acide monochloracétique. La diversité des conodontes et leur vaste répartition géographique en font d’excellents fossiles stratigraphiques très utilisés dans la datation des terrains paléozoïques. |
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Représentation d’un conodontophoridé Dessin de A.Delrieu, extrait d’une affiche réalisée par le PNRNM Il est difficile de reconstituer les animaux porteurs de conodontes car leur corps, allongé, mesurant quelques centimètres, est entièrement mou. On peut les rattacher, comme dans cette représentation, à l’embranchement des chordés, ancêtres des vertébrés, caractérisés par la présence d’une colonne vertébrale primitive non ossifiée appelée chorde. Les conodontes pourraient aussi appartenir à des annélides. Les conodontophoridés ont vécu entre 540Ma et 200Ma (fin du Trias). |
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Carotte de sondage dans la Tillite de Feuguerolles L’analyse de la microfaune de conodontes a permis d’établir que les éléments anguleux gris clair présents dans la tillite sont des fragments de Calcaire des Vaux. Ce dernier a été remanié dans la tillite, témoin de la glaciation marine ainsi daté de la fin de l’Ordovicien. |
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Four à chaux de l’île de l’Aber exploitant le Calcaire de Rosan Le calcaire de Rosan, présent dans la presqu’île de Crozon, contient une faune de conodontes tout à fait semblable à celle du Calcaire des Vaux. Il en est de même pour d’autres formations calcaires fini-ordoviciennes réparties dans toute l’Europe (Espagne, Alpes, Thuringe, Suède). Le Calcaire de Vaux est ainsi l’équivalent stratigraphique de toutes ces formations ; il est le témoin discret d’un épisode de sédimentation carbonatée en Europe à la fin de l’Ordovicien. A survoler |
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Traversée Nord-Sud du Massif d'Ecouves (Orne) |
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