Coupe de Laize-la-Ville - May-sur-Orne - Sud de CAEN
Evolution de la sédimentation dans la Série cambrienne - Séquence transgressive

La base du Cambrien correspond à une séquence sédimentaire transgressive déposée en discordance sur le Flysch briovérien plissé. La sédimentation est d’abord détritique continentale grossière (conglomérats) ; elle devient de plus en plus fine (arkoses et argilites), puis carbonatée laguno-marine (calcaires magnésiens et algaires).
Les terrains de la série cambrienne ont été plissés au cours de l’orogenèse varisque, ils appartiennent au flanc sud du synclinal de May.
Sauf indication contraire, les photos présentées ont été prises en 2011, alors que la végétation masquait moins les affleurements.

En grande partie masqués par la végétation, les affleurements de Cambrien succèdent à ceux du Briovérien dans le grand virage de la route D562 (Vue prise en 2023).
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En remontant la route D 562, on peut observer la succession des terrains cambriens. A la base de la série, les poudingues, les arkoses et les argilites appartiennent à la Formation des Poudingues et arkoses (k1) qui constituent la base sédimentaire du Cambrien dans les synclinaux paléozoïques normands. Le Calcaire de Laize appartient à la Formation des Schistes et calcaires (k2). Vue prise en 2011
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Banc de conglomérat à la base de la série cambrienne
Ce banc plonge de 30° vers le Nord. Il appartient au flanc sud du synclinal de May.
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Détail du conglomérat de base
Le conglomérat renferme des galets centimétriques, d'origine fluviatile, constitués de grauwackes et siltites briovériennes provenant de l’érosion de la chaîne cadomienne. L’usure des galets caractérise une haute énergie fluviatile.
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Les conglomérats sont surmontés par des bancs d’arkose présentant le même pendage (30°N). Les arkoses, grès riches en feldspaths, témoignent d'une sédimentation détritique continentale moins grossière. Les conglomérats et les arkoses cambriennes correspondent à de grands épandages fluviatiles au pied de la chaîne cadomienne en cours de démantèlement.
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Vue rapprochée d’un banc d’arkose, à patine jaunâtre et à grains clairs de feldspath
Banc d’arkose surmonté par des argilites
Après le dépôt des arkoses, la sédimentation détritique devient beaucoup plus fine. Le dépôt des argilites implique un milieu de sédimentation calme. La succession conglomérats, arkoses, argilites constitue une séquence détritique granodécroissante (galets, graviers, sables et argiles) témoignant d’une énergie décroissante, lors de la disparition progressive des reliefs de la chaîne cadomienne.
Argilite violacée
Les argilites disparaissent sous le couvert végétal. Elles sont rouges ou violacées à passées jaunâtres ; elles indiquent une énergie de dépôt faible et un milieu oxydant, peu profond. Des passées vertes indiquent un milieu réducteur moins oxygéné.
Au-dessus de la série détritique de la Formation des Conglomérats et arkoses, le Calcaire de Laize, premier membre de la Formation des Schistes et calcaires, témoigne du passage à une sédimentation carbonatée. En haut de la côte, les calcaires cambriens disparaissent sous les terrains jurassiques subhorizontaux qui constituent le sommet du plateau.
Vue prise en 2007
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 Le Calcaire de Laize débute par des petits bancs de calcaires gréseux, recouverts de végétation, auxquels succèdent les calcaires magnésiens massifs probablement d’origine lagunaire. La sédimentation détritique est remplacée par une sédimentation chimique carbonatée.
Vue prise en 2023
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Les bancs calcaires plongent de 30° vers le Nord, ils font partie du flanc sud du synclinal de May. Ils ont été rabotés par l’érosion après le plissement de la chaîne varisque. Leur limite, subhorizontale, correspond à la surface d’érosion varisque.
Vue prise en 2023
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Aux calcaires magnésiens massifs succèdent des calcaires finement lités, offrant moins de résistance à l’érosion et envahis par la végétation du talus. Ici, le contact entre les deux faciès carbonatés s’effectue par l’intermédiaire d’une petite faille inverse d’un rejet de 0,50 mètres.
Vue prise en 2021
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Les calcaires présentent une lamination où alternent la calcite microcristalline et la dolomie. Cette structure indique une origine « algaire ». Les « algues » responsables de ces dépôts sont en réalité des cyanobactéries autrefois appelées « algues bleues ». Les descriptions des publications et notices des cartes géologiques ont conservé le terme « algaire ».
Vue prise en 2021

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