Coupe de Laize-la-Ville - May-sur-Orne - Sud de CAEN
Le Lias (Jurassique inférieur)

Le Lias affleure au sommet de l’escarpement de la route D 562A, où il surmonte en discordance les calcaires plissés et érodés du Cambrien. Il s’étend ensuite sur le plateau jusqu’aux abords de May-sur-Orne. Au niveau du talus routier, il est représenté par les conglomérats et calcaires bioclastiques du Pliensbachien, étage du Lias, dont le début est daté de 190 millions d’années. Les étages plus anciens du Lias, Hettangien et Sinémurien, n’étant pas représentés, le Pliensbachien marque le début de la transgression jurassique dans ce secteur, au Sud de Caen.

Au sommet de l’affleurement, les bancs horizontaux jaunâtres appartiennent à la base du Pliensbachien. Le Pliensbachien, non plissé, appartient au cycle sédimentaire jurassique ; il repose en discordance sur les calcaires cambriens massifs plissés lors de l’orogenèse varisque puis érodés et aplanis.

La base du Pliensbachien est constituée de conglomérats surmontés par des calcaires bioclastiques. La teinte rousse est liée à la présence de limonite (oxyde de fer), le fer provenant du lessivage des terres émergées soumises à l’érosion.
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Les conglomérats, hétérométriques, présentent une matrice détritique abondante où sont dispersés des galets de toutes tailles. Ils présentent aussi quelques lits de galets et de fines passées argileuses. A leur sommet, ils passent à des grès argileux, à graviers épars et à bioclastes abondants.
Base des conglomérats
Les conglomérats se sont déposés sur la surface d’érosion post-varisque qui tronque les calcaires cambriens massifs gris clair.
Cette surface d’érosion représente aussi la surface de transgression liasique.
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Gros galets émergeant de la matrice argilo-silteuse du conglomérat pliensbachien
Ici, le banc conglomératique présente une accumulation de gros galets, visible depuis le bord de la route.
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Banc conglomératique
Le conglomérat, très grossier, repose sur la surface d’érosion post-varisque, visible au premier plan, et qui tronque les calcaires cambriens. Le matériel détritique provient du remaniement d’épandages triasiques formés à partir des produits de l’érosion de la chaîne cadomienne constituée de terrains briovériens et paléozoïques.
A leur sommet, les conglomérats se chargent de nombreux bioclastes, dispersés dans la matrice. Ils présentent aussi des croûtes ferrugineuses brunes.
Les bancs conglomératiques sont surmontés par des calcaires micritiques bioclastiques. Un premier banc, plus dur et compact, a été dégagé par l’érosion différentielle et apparait en relief. Au-dessus, un deuxième banc est en partie masqué par la végétation.
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Banc de calcaire surplombant les conglomérats plus tendres, moins résistants à l’érosion.
Cette vue ancienne, prise après les travaux d’élargissement de la route (en 1976), expose deux bancs de calcaire bioclastique, résistants, surmontés par des bancs marno-calcaires plus tendres qui constituent le sommet du talus.

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