Très proches du centre historique, les anciennes carrières à ciel ouvert qui exploitaient le Calcaire de Caen en rive gauche ont été entièrement urbanisées et, en dehors des fossés du château, elles ont disparu sous les remblais et les constructions. Il subsiste cependant quelques témoins de fronts de taille dans le Jardin des Plantes (SW du quartier Saint-Julien) et dans le secteur de la rue Basse.
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Le Jardin des plantes (place Blot) a été créé au 18ème siècle à l’emplacement d’une ancienne carrière où était exploité le Calcaire de Caen. Un front de taille est encore visible, dans un escarpement rocheux très ombragé situé derrière l’Orangerie. Le calcaire y est très fracturé.
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L’escarpement expose la partie sommitale de la Formation du Calcaire de Caen. On y observe des bancs épais horizontaux de calcaire crayeux homogène. Les joints de stratification sont marqués par des lits de silex. Les bancs sont fracturés et la couleur beige clair caractéristique du Calcaire de Caen est masquée par une couche d’algues vertes microscopiques.
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La présence de silex caractérise la partie sommitale du Calcaire de Caen. Ces derniers se présentent isolés dans la masse des bancs calcaires ou aplatis, en lits discontinus, au niveau des joints de stratification.
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Décomprimés, les bancs calcaires du front de taille sont fracturés ; la dislocation des bancs est amplifiée par les racines des arbres du talus qui surmonte l’escarpement. |
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Près de la surface les bancs calcaires se débitent en plaquettes. Cette disposition est le résultat de l’action répétée du gel et du dégel lors de la dernière période glaciaire. |
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Près de l’allée principale, l’encadrement d’une porte expose des moellons taillés dans la pierre de Caen qui provient de l’exploitation de la partie supérieure de la Formation du Calcaire de Caen dont les derniers bancs affleurent dans l’ancien front de taille.
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Pierre de Caen dans le portail d’entrée du Jardin des plantes.
Le mur de clôture du Jardin des plantes a été construit avec de la pierre de Caen extraite du sous-sol du Jardin au début du 19ème siècle ; la pierre présente une patine de teinte caractéristique, légèrement beige. On trouve aussi de la pierre de Caen dans les murs de l’Institut botanique et de l’Orangerie (en partie seulement). |
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Accès à l’affleurement
L’ancien front de taille est localisé dans la partie très ombragée située derrière l’aire de jeux qui jouxte l’Orangerie et qu’il faut contourner. |
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Coteau de la rive gauche de l’Orne, rue Basse
Dans la partie Est de la ville de Caen, le coteau qui forme le versant ouest de la vallée de l’Orne est constitué de Calcaire de Caen. Il a été entaillé pour l’extraction de la pierre de Caen, le transport de cette dernière étant assuré par le canal de l’Orne qui longe le coteau. Les affleurements et anciens fronts de taille ont disparu derrière les ouvrages de maçonnerie de la rue Basse.
Quelques vestiges de fronts de taille subsistent dans des propriétés privées entourées de murs. Les carrières à ciel ouvert et souterraines des quartiers de la Trinité et de Saint-Jean-Eudes ont été presque entièrement remblayées. |
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Le Calcaire de Caen affleure au fond du parking d’un immeuble d’habitation situé rue Basse, entre la venelle de l’Orne et la rue de la Masse, l’ancien front de taille n’ayant pas été complètement recouvert par le mur de soutènement de la rue de Calix (située au-dessus).
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