C’est à l’époque de Guillaume
le Conquérant que la pierre de Caen
a été exploitée à grande échelle,
pour bâtir le château ducal et les deux grandes abbayes
de Caen ; de plus, après la conquête de l’Angleterre
(1066), la pierre a été massivement exportée vers
l’Angleterre où elle a servi, entre autres,
à la construction de la Tour de Londres, de l’abbaye de
Westminster et de la cathédrale de Canterbury.
Par la suite, au fil des siècles, la pierre de Caen
a continué d’être exploitée dans plusieurs
carrières à ciel ouvert ou souterraines
sur le site même de la ville, pour la construction de nombreux
édifices religieux et civils, aussi bien en Normandie qu’en
Angleterre et ailleurs dans le monde. Ainsi on retrouve aujourd’hui
la pierre de Caen dans le patrimoine architectural de Caen,
de la Normandie, de l’Angleterre,
ainsi qu’aux Etats-Unis (à l’intérieur
de la Maison Blanche, dans des gratte-ciels et dans la nef de la cathédrale
St-Patrick à NewYork) et jusqu’aux Bermudes (cathédrale).
Au XXème siècle, avec l’utilisation
croissante de nouveaux matériaux de construction comme le béton,
l’utilisation de la pierre de Caen a périclité sauf
pendant une courte période lors de la reconstruction de la ville
de Caen juste après la guerre.
Aujourd’hui, la ville de Caen s’est engagée dans
un vaste programme de restauration de ses bâtiments
historiques (château, églises et bâtiments
civils) et une carrière est à nouveau exploitée
au sud de Caen (à Cintheaux) avec pour objectifs
la fourniture de pierre aux chantiers de restauration des Monuments
Historiques (Caen et Basse-Normandie, Haute-Normandie, Angleterre) et
le développement d’un marché civil contemporain
dépassant l’échelle régionale, en France
et à l’étranger (Californie).
|
|
Le Château ducal de Caen (11ème siècle),
le Donjon
Le château de Caen a été fondé au 11ème
siècle par Guillaume le Conquérant et remanié ensuite
de nombreuses fois. La tour appartient à une chemise de quatre
tours d’angle circulaires, construite autour du donjon par Philippe
Auguste, au 13ème siècle, après le rattachement de
la Normandie à la France. Elle est bordée d’un fossé
creusé dans le sommet du Calcaire de Caen. |
|
Le Château ducal de Caen, les Remparts
Une ceinture de remparts, en cours de restauration, délimite une
vaste enceinte de 5 ha qui abrite actuellement des musées et des
salles d’exposition. |
|
L’Eglise Saint-Nicolas (fin 11ème siècle)
L’église possède une façade peu remaniée
depuis sa construction, avec un porche roman à 3 arcades, et une
abside coiffée d’une toiture de pierre de Caen
(accessible par le cimetière attenant à l’église).
Image à survoler |
|
L’Abbaye-aux-Hommes, vue d’ensemble
L’Abbaye-aux-Hommes a été fondée au 11ème
siècle par Guillaume le Conquérant.
A gauche de l’abside à trois étages de l’église
abbatiale Saint-Etienne (13ème et 14ème siècles),
les bâtiments conventuels, reconstruits au 18ème siècle,
abritent l’Hôtel de ville.
La pierre de Caen a été utilisée aussi bien pour
les façades extérieures et leurs ornements que pour les
murs intérieurs et les plafonds. |
|
L’Abbaye-aux-Hommes, les flèches de l’église
Saint-Etienne (13ème siècle)
Les flèches gothiques de l’église abbatiale Saint-Etienne
construites au 13ème siècle culminent à près
de 80 m. La pierre de Caen se prête bien à la taille de clochetons
et de motifs décoratifs. |
|
Abbaye-aux-Hommes, le cloître (18ème
siècle) et la tour Lanterne (17ème siècle)
de style roman. |
|
Grand escalier en pierre de Caen à
l’intérieur de l’Hôtel de ville |
|
L’Abbaye-aux-Dames, église abbatiale de la Trinité
(11ème siècle)
Construite en pierre de Caen, l’Abbaye-aux-Dames a été
fondée au 11ème siècle par la reine Mathilde, épouse
de Guillaume le Conquérant. L’église abbatiale de
la Trinité est un chef-d’œuvre de l’art roman
normand. |
|
L’Abbaye aux Dames, Conseil Régional
de Basse-Normandie (18ème siècle)
Le Conseil Régional de Basse-Normandie siège dans les bâtiments
conventuels de l’Abbaye aux Dames, reconstruits au 18ème
siècle. |
|
L’Eglise Saint-Pierre (14ème
et 16ème siècle)
Le clocher édifié au début du 14ème siècle
a été abattu lors de la bataille de 1944 puis reconstruit.
Actuellement, le chevet est en cours de restauration ; la pierre est nettoyée
et retrouve l’éclat du neuf.
Photo à survoler |
|
L’Eglise du Vieux Saint-Sauveur
(14ème siècle)
L’église du Vieux Saint-Sauveur, des 14ème et 15ème
siècles, est en cours de restauration.
Photo à survoler |
|
La Place Saint-Sauveur (18ème siècle)
Ensemble de maisons bourgeoises anciennes préservées des
destructions de la bataille de 1944.
En dehors des édifices religieux et militaires, la pierre de Caen
a été très utilisée dans la construction de
la ville au cours des siècles.
Photo à survoler |
|
Le Mémorial (20ème siècle)
1986- 1992
Les parements de la façade sont en pierre de Caen.
Les carrières ayant cessé leur exploitation depuis l’après-guerre,
la construction du mémorial a posé le problème d’un
approvisionnement en pierre de Caen. On a exploité des blocs de
pierre qui étaient restés sur place dans la carrière
souterraine de La Maladrerie à Caen. |
|
L’Abbaye d’Ardenne
(12ème et 13ème siècles), actuellement siège
de l’IMEC (Institut Mémoires de l’Edition contemporaine)
à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe
L’IMEC est un centre culturel de rencontre et un ensemble de fonds
privés d’archives contemporaines installés dans les
bâtiments restaurés d’une ancienne abbaye créée
par les moines de l’ordre des Prémontrés.
Au premier plan, à gauche, la Grange aux dîmes
(en grande partie reconstruite après les destructions de la deuxième
guerre mondiale) a été transformée en salle d’exposition
ou de conférences. Au fond à droite, l’église
abbatiale (13ème siècle) restaurée abrite
une bibliothèque de recherche.
Photo à survoler |
|
Domaine de la Baronnie, Grange à Dîmes
(14ème s.) à Bretteville-sur-Odon
Le domaine fut la propriété de l’Abbaye du Mont-Saint-Michel
jusqu’à la révolution. Très bien restauré,
cet ensemble architectural exceptionnel offre aux habitants de Caen et
ses environs, de magnifiques salles de réception et d’exposition.
Photo à survoler |