La
Couche verte fait partie de la Formation de la Malière
dont elle forme le membre supérieur. Sa dénomination est
en rapport avec la présence de glauconie qui lui
confère une couleur verdâtre. Son épaisseur varie
de 0 à 0,30 m.
Elle correspond au remplissage conglomératique de cuvettes
d’érosion, plus ou moins coalescentes, creusées
dans le dernier banc calcaire de la Malière.
La surface des parois et du fond des cuvettes est une surface d’érosion
très irrégulière, appelée Surface
de Sainte-Honorine 1 ; elle correspond à un arrêt
de sédimentation lié à une phase de ravinement.
Une deuxième surface d’érosion, appelée Surface
de Sainte-Honorine 2, tronque à la fois le remplissage
conglomératique et le dernier banc calcaire de la Malière
; cette deuxième surface recoupe donc localement la première,
dans les secteurs où elle atteint le calcaire sommital de la Malière.
Elle est recouverte par le Conglomérat de Bayeux, niveau ferrugineux
constituant la base de l’Oolithe ferrugineuse.
Remarque : Dans la notice de la feuille Grancamp-Maisy de la carte géologique
de France au 1/50000 (1989), le dernier banc calcaire bioturbé
est intégré à la Couche verte sous le nom de "calcaire
verdi".
Dans l’ouvrage de référence « Le Jurassique
des Côtes du Calvados » par O.Dugué, G.Fily, M. Rioult
(1997), seul le remplissage conglomératique correspond à
la Couche verte, encadrée par les Surfaces de Ste-Honorine 1 et
Ste-Honorine 2. |
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Affleurement
de la Couche verte sur l’estran
L’érosion marine actuelle a dégagé sur l’estran
quelques affleurements où le conglomérat
de la Couche verte est visible en coupe horizontale. Dans la matrice
carbonatée gris blanchâtre à grains de glauconie,
sont dispersés des fragments de calcaire gris de
la Malière sous-jacente, anguleux ou émoussés, et des
fossiles (bélemnites), remaniés ou propres
au dépôt de remplissage. |
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Le conglomérat
de la Couche verte, de couleur claire, comble le fond d’une
vaste poche d’érosion très irrégulière
creusée dans les bancs calcaires gris clair et sombre de la Malière.
Ce conglomérat beurre la surface d'érosion qui termine la
Malière et qui parfois la recoupe profondément. C'est pourquoi
ce conglomérat semble, ici, "intercalé" entre les
deux derniers bancs de la Malière. |
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Le conglomérat de la Couche
verte comble des poches creusées dans le dernier banc calcaire de
la Malière. Sous le conglomérat, la surface d’érosion
qui tronque le calcaire est la Surface de Ste-Honorine 1.
Le conglomérat renferme des galets de calcaire gris clair et gris
foncé arrachés aux bancs calcaires de la Malière ;
un bloc de calcaire corrodé à surface émoussée
irrégulière est visible en haut à droite. La couleur
claire de la matrice est le plus souvent masquée par des traces de
traînées ferrugineuses issues du Conglomérat de Bayeux
sus-jacent.
photo survolée |
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L’érosion et la bioturbation
très intense (terriers verticaux) ont complètement remanié
le dernier banc calcaire de la Malière. La base de la Couche verte
contient des galets phosphatés de couleur sombre. |
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Sous le Conglomérat de
Bayeux, ferrugineux, la Couche verte, ainsi que le dernier banc calcaire
de la Malière très remanié, verdâtre, riche en
glauconie (encore appelé calcaire verdi), sont tronqués par
la Surface de Ste-Honorine 2.
photo survolée |